Phaseolus vulgaris est une plante autogame, même si de nombreux auteurs ont reporté des une hybridation naturelle (0 et 85%) dans les populations sauvages et cultivées.
1.
Choix
de l'environnement et de la saison de plantation
a)
Conditions
climatiques
Le haricot commun grandi bien dans des zones où les températures varient
entre 15 à 27 ° C et peut résister à des températures jusqu'à 29,5 ° C. Les
températures proches ou supérieures à 35 ° C sont responsable des stress
hydrique et thermique pendant la floraison et la fructification. Ils sont
généralement responsables de l'avortement des fleurs et le mauvais développement
des gousses. A la température s’ajoute les précipitations. La croissance du Le
haricot commun est idéal à des précipitations comprises entre 350 à 500 mm de
pluie pendant la saison de croissance en attache à une faible humidité relative
(HR) pour diminuer le risque de maladies (bactériennes et fongiques).
b)
Saison
de plantation
Le haricot est une culture de saison chaude, sensible aux températures extrêmes. De ce fait, Les basses températures freinent la germination et la croissance tandis que les températures élevées les accélèrent. Les plantes s’adaptent aux jours courts et sont très sensibles à la période gel. La température minimale de germination du sol doit être d’environ 18 ° C. Ainsi il faut semer après la dernière date sans gel et tenir compte de la longueur du jour et de la température optimale à l'heure de semis afin d’assurer les conditions favorables de croissance. La plupart des variétés de haricots demandent une saison de croissance sans gel compris entre 85 à 120 jours.
c)
Préparation
pour la régénération
Il faut regénérer
le stock du haricot commun dans les conditions suivantes :
·
Lorsque
les stocks comptent moins de 1200 graines.
·
Lorsqu’on
constate que pendant le test de germination (avant les semis,), le taux de
germination est en dessous de 85%.
· Si les stocks de semences sont infectés par des agents pathogènes tels que des champignons, des bactéries et des virus.
d)
Sélection
et préparation des champs
De manière général, le haricot commun a besoin d’un sol profond (de meuble
à légèrement compact), fertile, de bonnes propriétés physiques et chimiques (un
pH de 5,5 à 6,5) et une topographie plate ou ondulée avec un bon drainage. Il faut
préparez soigneusement le lit de semence en réduisant les mottes de terre afin
de donner une texture meuble au sol. Arrosez légèrement avant de semer afin de
permettre au sol de garder une humidité uniforme. Il est conseillé de semer
chaque génotype à une altitude proche ou identique à son altitude d'origine afin
d’assurer une bonne floraison. La rotation des cultures est aussi conseillée pour
éviter afin de rompre la chaine de contamination des maladies et des ravageurs issues
de la campagne précédente.
e)
Régénération
des serres
Dans la serre il est recommandé d’utiliser des pots en polyéthylène de 8
litres pour des lits de semences afin que les plantes trouvent suffisamment
d'espace pour le développement des racines. Dans la situation où on utilise des
pots provenant de la campagne précédente, il faut les larver soigneusement à l’aide
d’une brosse, et les désinfecter en les trempant dans une solution javellisée à
5% pendant 5 minutes et laissé sécher. Ensuite remplir les pots de terre meuble
stérile ou de terre de remplacement. Arrosez légèrement le sol pour s’assurer
que l’humidité est homogène dans toute sa surface.
2.
Méthode
de régénération
Pour conserver l'intégrité génétique des semences, il faut prélevez des
échantillons de graines du stock d’origine (la quantité minimale nécessaire pour
la régénération est de 80 graines). Dans plusieurs cas, comme les accessions issues
des dons de matériel génétique, il est souvent difficile d’avoir le nombre
minimal de graines, mais il faut de toutes les façons les régénérer. Dans certains
cas comme chez le Phaseolus coccineus L. qui est une des rares espèces à
pollinisation croisée, il faut un « croiseur » pratiquement obligatoire. Les
plantes doivent être pollinisées par les sibs afin d’obtenir des semences
adéquates et maintenir la diversité.
a.
Disposition,
densité et distance des plantations
Il faut planter les graines de haricot en rangées de 2 à 5 m de long. Construire des parcelles de 3 à 5 rangées selon le nombre de graines à planter par accession. Pour les variétés de haricots secs de type Bush, il est préférable de les semer en rangées de 40 cm (ou semer en rangées étroites), afin de qu’ils remplissent les rangées plus rapidement et d'ombrer les mauvaises herbes. Il faute prévoir un espace de 20 à 30 cm entre les plantes et semer jusqu'à trois graines par poquet. La profondeur de semis recommandée est de 3–5 cm au camp et 2 à 3 cm dans la serre. Après la germination, il faut réduire le nombre de plant par pot à 2 en arrachant l’excédentaire. Planter dans 25 pots (50 plantes) par accession afin d’assurer la diversité génétique.
b.
Méthode
de plantation
Au champ :
·
Il faut
semer à la main afin d'éviter des dommages mécaniques aux graines.
·
Utilisez
des tuteurs (en bambou ou similaire) pour les accessions à croissance
indéterminée (grimpantes).
·
Pour
les accessions à port semi-grimpant ou à croissance prostrée, il faut couper
les vignes lorsqu'elles sont trop vigoureuses pour éviter l’interconnexion
entre les accessions.
·
Il
faut placer la graine sur le sol et appuyer délicatement avec un doigt pour la
pousser dans le sol.
·
Après
les semis, il faut arrosez délicatement le sol pour l'humidifier et humidifier
la graine.
3.
Gestion
des cultures
a.
Fertilisation
Le haricot commun est une plante qui réagit bien aux engrais chimiques et
organiques. Il faut faire une analyse de sol pour déterminer le niveau de la fertilité
du sol. Apres analyse, s’il y a une carence dans les nutriments essentiels, il
faut faire une application de l'engrais pendant les semis. L’engrais organiques
est en général recommandé car il améliore la structure physico-chimique du sol
et augmentent la population de micro-organismes saprophytes qui aident à
réduire la présence de maladies dans la culture.
b.
Gestion
des mauvaises herbes
Le sarclage du lit de semis est fortement recommandé afin de réduire l’abondance
des mauvaises herbes et permettre aux semis de s'établir. Généralement on doit
maintenir la surface des semis exempt de mauvaises herbes entre 15e
et le 30e jour car cette période constitue la période critique de
croissance et de développement du haricot. Le Désherbage à la main est
préconisé mais si le travail est contraignant, il faut utiliser des herbicides
recommandés, en particulier les formulations de pré-levée. Un minimum de trois
désherbages peut être fait en cas de désherbage manuel ou mécanique pour
permettre au couvert végétal de recouvrir entièrement le sol. Il est fortement
déconseillé d’effectuer un désherbage après la floraison, car une forte
activité sur la plante en cette période entraînera la perte des fleurs.
c.
Irrigation
Si la régénération est effectuée dans les saisons de pluies, il faudra apporter une irrigation supplémentaire pendant les périodes de sécheresse. Un système d’arrosage goutte-à-goutte est conseillé pendant la floraison et la période de remplissage des gousses afin de réduire la chute des fleurs. Avec un système goutte-à-goutte, il faut maintenir une régularité moyenne de 1 heure au moins deux fois par semaine.
d.
Ravageurs
et maladies courants
Il est préferable si nous n’avont pas de connaissance en phytopathologie de
faire appel à des experts de la santé des plantes pour identifier les symptômes
de maladies et les ravageurs afin de prescrire les mesures de contrôle appropriées.
Les ravageurs et maladies courants du haricot sont :
·
La chenille
légionnaire, le ver blanc, les pucerons, les foreurs des feuilles, la punaise
suceuse des gousses, les foreurs des tiges, thrips et charançons.
·
Ravageurs
des serres : les aleurodes (Tialeurodes vaporariorum), les thrips comme
le thripède des fleurs (Frankliniella occidentalis) et tétranyque à deux
points (Tetranychus urticae).
·
L’Anthracnose
(causée par le champignon transmis par Colletotrichum lindemuthianum).
·
Tache
angulaire foliaire, gale et brûlure d'Ascochyta.
·
Rouille
(causée par le champignon Uromyces phaseoli).
·
Brûlures
bactériennes (causées par exemple par Xanthomonas phaseoli, Pseudomonas
phaseolicola, Xanthomonas fuscans et Corynebacterium flaccumfaciens).
·
Le
virus de la mosaïque commune du haricot BCMV (propagés par les pucerons)
4.
Lutte
contre les ravageurs et les maladies
Il faut faire des rotations de cultures avec les plantes telles que :
le maïs, le blé ou le sorgho, plutôt qu'avec le soja ou les tournesols pour limiter
la chaine de transmission des maladies. Contrôler régulièrement les champs et
les serres pour déterminer la présence des insectes nuisibles. Eviter des
arrosages excessifs dans la serre, car l’excès d’humidité est responsable du
développement des maladies. Le sol utiliser doit être correctement stérilisé avant
les semis afin de détruire les germes des maladies.
5.
Récolte
La récolte doit être faite à la maturité physiologique des gousses, c’est-à-dire récoltez lorsque les gousses sont complètement sèches. La sécheresse des gousses peut être testée par les claquements lorsqu'elles sont secouées et par le changement de la couleur en brune. A la maturité, il faut récolter immédiatement pour éviter les dommages causés par les ravageurs pré-récoltes. Récolter en cueillant à la main les gousses mûres des plantes de chaque accession (parcelle). Placer chaque accession dans des enveloppes en papier ou tout autres contenants appropriés, puis étiquetés lisiblement. Chaque accession doit être conservez ensemble dans les sacs en tissu de mousseline étiqueté pour le séchage.
6.
Gestion
post-récolte
· Utilisez
des armoires aérées avec une température ambiante de 20 ° C et 35% d'humidité
relative pour stocker les gousses en attendant les conditions favorables de
séchage. On peut aussi improvisés l’utilisation des ventilateurs réguliers pour
créer un flux d'air continu.
·
Apres
séchage, il faut extraire manuellement les graines des gousses en prenant soin
de pas endommager l'embryon des graines. On peut à cet effet décortiquer les
gousses à la main ou taper soigneusement sur le sac en mousseline contenant les
gousses avec une petite tige.
·
Trier
pour éliminer les graines endommagées, immatures, pourries et les corps
étrangers. Il est conseillé d’utiliser des paniers pour vanner.
·
Vérifiez
l’homogénéité de chaque accession en les comparant soit avec les graines de la
source d'origine soit avec des images photographiques des graines qui ont été
semées.
·
Faire
un dernier control visuel l'ensemble des graines de chaque lot de graines
récoltées (accession). Ensuite, comptez au moins 1220 graines (nombre minimum
requis) par accession pour le stockage.
·
Mettre
une seconde fois les graines à sécher dans des locaux de stockage
hermétiquement fermés où règne une température de 20 ° C et 20% d'humidité
relative, jusqu’à ce qu’elles atteignent des niveaux d'humidité proches de 9%.
·
Faire
des tests de viabilité (en utilisant 50 graines) et de santé (avec 200
graines).
·
En
attendant les résultats des tests de viabilité et de santé, emballez les
graines dans des récipients en plastique avec une fermeture hermétique et
placer à 5 ° C.
·
La viabilité
doit être supérieure à 85% pour être accepté.
·
L’échantillon
doit être sain, exempt de champignons, de bactéries et de virus.
·
Faire
un troisième séchage des graines dans des locaux de stockage hermétiquement
fermés à 15 ° C et 10% d'humidité relative, pour que les graines atteignent des
niveaux d'humidité proches de 6%. On peut réduire la teneur en humidité des
graines en utilisant du gel de silice dans un rapport de 2 : 1 ou 3 : 1 dans
des armoires fermées (ou des pots de dessiccation pour les petits volumes).
·
Vérifier
la teneur d'humidité de chaque accession dans des micro-fours en utilisant 1 g
de graines moulues par accession. On peut également déterminer la teneur en
humidité déterminée par des méthodes non destructives en utilisant des
humidimètres électroniques.
·
Mettre
les graine sous vide dans des paquets de papier d'aluminium identifiés par un
code à barres et un numéro d'accès, en prélevant des échantillons à des fins
distinctes: 1.) Distribution, 2.) Collecte de base, 3.) Contrôle périodique,
4.) Duplication de sécurité, 5.) Retour au pays d'origine.
7.
Suivi
de l'identité de accessions
Comparez avec le passeport précédent ou les données morphologiques et
comparez les traits de caractérisation suivants, en utilisant les données de la
caractérisation des graines selon les descripteurs standard pour les graines de
haricot commun (IBPGR 1982).
Dans les semis et les plantes matures :
·
Type
de germination (hypogée / épigée)
·
Couleur
hypocotyle
·
Croissance
·
Jours
avant la floraison
·
Couleur
des fleurs
·
Type
de dosettes
·
La
taille
En graines :
·
Couleur
principale
·
Couleur
secondaire
·
Couleur
tertiaire
·
Forme
des graines
·
Poids
de 100 graines
·
Luminosité
/ opacité des graines
8.
Régénération
du haricot commun sauvage
Les populations sauvages de haricot commun ont généralement des graines
plus petites qui, dans certains cas, ont encore des niveaux de dormance
importants ou nécessitent des conditions plus spécifiques pour la germination.
·
Avant
semis, traiter les graines avec des processus de pré-germination dans des
conditions de laboratoire.
·
Désinfecter
les graines selon un protocole standard : 1) tremper dans de l'alcool à 70%
pendant 1 min, 2) dans un fongicide pendant 10 min, 3) hypochlorite de sodium à
2,5% pendant 5 min.
·
Répartir
les graines sur du papier de germination ou du papier filtre dans des boîtes de
Pétri, à 30 ° C avec 8 heures de lumière à 16 heures d'obscurité, dans des
armoires de germination ou dans des conditions de laboratoire.
·
Après
la levée de la radicule et du méristème apical, transférer les plants dans des
pots en plastique avec un sol stérile et légèrement fertilisé.
·
Utilisez
des serres fermées pour éviter le risque de croisement.
·
Espacer
les pots de 20 à 30 cm.
·
En
fonction des habitudes de croissance des matériaux, certaines conditions
doivent être réunies pour faciliter un bon développement (utilisation de cordes
de guidage pour les plantes grimpantes par exemple, un espacement suffisant
entre les plantes prostrées et des bâtons en bois de 80 cm pour les plantes de
brousse)
·
Certains
matériaux sauvages présentent encore une déhiscence précoce des gousses.
Lorsque les fruits commencent à mûrir, effectuez une surveillance quotidienne
pour récolter les graines avant l'ouverture des gousses, empêchant ainsi la
perte de graines.
·
Procéder
à la gestion post-récolte de la même manière que pour les matériaux cultivés.
9.
Documentation
des informations pendant la régénération
Collectez les informations suivantes pendant la régénération :
·
Nom du
site de régénération et carte / référence GPS
·
Nom
du collaborateur
·
Référence
de champ / parcelle / pépinière / serre
·
Numéro
d'accès; identification de la population
·
Génération
ou multiplication ou régénération précédente (si la génération n'est pas
connue)
·
Préparation
du matériel de plantation (prétraitements)
·
Date
et densité de semis
·
Disposition
des champs utilisée
· Détails
de la gestion des champs (arrosage, engrais, désherbage, lutte contre les
ravageurs et les maladies, stress enregistrés, autres)
·
Conditions
environnementales (altitude, précipitations, type de sol, autres)
·
Emergence
en champ ou en serre (nombre de plantes germées)
·
Nombre
d'usines établies
·
Jours
du semis à la floraison
·
Système
d'élevage
·
Méthode
de contrôle de la pollinisation utilisée (méthode, nombre de plantes
pollinisées)
·
Date
et méthode de récolte
·
Nombre
de plantes récoltées
·
Quantité
de graines récoltées
·
Évaluation
agronomique ; traits agro-morphologiques enregistrés
·
Comparaisons
avec des matériaux de référence (enregistrer tout numéro d'identification ou
toute référence d'échantillons prélevés sur cette parcelle de régénération)
·
Après
récolte (décrire toutes les procédures pertinentes)
ok
ReplyDelete